lundi 26 mai 2014

S'UNIFIER

Nous avons élaboré notre "moi" à partir de la construction physique de notre être et de nos performances. Avez-vous déjà écouté les enfants dans un parc ? On entend : "je peux sauter plus loin", "moi, je grimpe plus vite", "tu n'y arrives même pas", "je cours plus vite que toi"...
Tout d'abord notre corps et nos capacités à l'utiliser. Puis nos performances scolaires qui, bonnes, nous renvoyaient une image valorisante, mauvaise, nous apprenait la honte. 
Notre look que nous évaluions sans cesse en comparaison d'autrui, si ce n'est enfant, au moins à l'adolescence. 
Notre famille qui, si chaleureuse, nous faisait relativiser ces catégories de "bon" ou de "mauvais", et si difficile, nous tendait afin d'être à même de mériter l'amour qui ne manquerait pas d'arriver si nous étions ok. Nous guettions avidement toute reconnaissance des parents.
Ainsi nous avons appris une vision dualiste de nous-même et des autres, par une constante évaluation de l'apparence, de l'appartenance ou non, de l'adéquation ou non. Trop grand, trop petit, la bonne race, la mauvaise, la bonne taille de nez, de seins, de sexe, trop gros, trop grand, trop maigre, beau, plus belle que... le bon niveau social, celui dont on a honte, celui auquel on rêverait d'appartenir. Bon, pas bon, bon, pas bon, se sont mis à rythmer notre psyché.
Ce moi adapté, ce moi qui compare, qui languit, qui envie, nous a coupé d'autrui et du sentiment profond d'appartenance à ce monde et cette vie.
A nous torturer et nous évaluer de cette manière, tel un objet, nous avons oublié l'essentiel, à savoir réaliser que nous sommes tous enfants de la Création.
Nous avons occulté que le Père-Mère des cieux nous aime pour ce que nous sommes, et que si nous nous tournons vers ce soleil intérieur, nous ne pouvons alors que nous envisager comme bon et beau, à son image.
Alors plongeons dans l'Essentiel !

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